En août 1914, l'armée allemande arrive à Tongre-Saint-Martin. A la croisée des chemins qui mènent à Tongre et au Vert Buisson, on croise une avant-garde d’éclaireurs, six uhlans. Le lendemain, c’est l’arrivée à Chièvres du 1er escadron des dits « uhlans ».
Les réquisitions commencent, pour les hommes : viande, pain, beurre, légumes, pommes de terre. Pour les cheveux : avoine et foin. C’est l’installation des envahisseurs qui s’organise et qui durera jusqu’en 1918.
La vie continue, malgré les brimades, les restrictions et les réquisitions.
En janvier et février 1916, pendant sept semaines, Chièvres subit un hiver d’une très grande rigueur avec des températures de -5 à -20 degrés.
En 1917, les compatriotes sont déportés en Allemagne pour y remplacer les hommes appelés sous les drapeaux dans les usines et les fermes allemandes.
Le 10 novembre 1918, les avant-gardes alliées sont à Tongre-Notre-Dame. Leurs patrouilles, averties par les patriotes, viennent nettoyer les derniers postes de mitrailleurs durant la nuit.
Le 11 novembre 1918, à 11h, le 5e Highlanders arrive à Chièvres avec le Colonel Lord Dudley Gordon à sa tête. La ville est en fête, elle oublie les misères. C’est la délivrance.
Les libérateurs ne repartent que quatre à cinq semaines plus tard. Des amitiés profondes sont nouées. Avant le départ de nos amis écossais, sur la Grand-Place a lieu une prise d’armes au cours de laquelle, Dudley Gordon remet au bourgmestre (Dooms) et à la ville un fanion du régiment.
Reproduction du drapeau du régiment Ecossais Gordon-Highlanders, remis solennellement à la Ville de Chièvres le 17 novembre 1918, à la suite de la délivrance de la dite Ville. Ce régiment est entré à Chièvres le 11 novembre dans l’après-midi. L’avant-garde était arrivée la veille.
Un important dépôt de munitions avait été établi dans la gare de Mévergnies-Attre. Le 9 mars 1918, une terrible explosion fit sauter quatre cents wagons et occasionne de nombreux dégâts dans toute la région.
La délivrance de Chièvres se produit le 10 novembre 1918. Malgré la volonté de l’occupant de détruire la base de Chièvres, les anglais et les écossais libèrent la ville. Le lendemain, un combat aérien fait malheureusement trois victimes dans la famille Diricq (deux sœurs et un frère) qui arrachaient des navets près de chez eux.
En 1913, pour la première fois depuis la création de la mutuelle, le bilan de la société se clôture avec des pertes. La guerre mondiale éclate en 1914 ce qui ne facilite pas la situation : le nombre de cotisations versées diminue.
De 1916 à la fin de 1918, celles-ci se confirment dans les registres. Néanmoins, la mutuelle maintient ses activités.
En 1916-17, un comité de secours est organisé et fonctionne à Chièvres . De 1917-19, la mutuelle reçoit des subsides du comité national de secours d’Ath. En 1919, de la Direction de secours de la province de Hainaut.
Paul Canon (1894-1915)
La RTBF raconte la Première Guerre mondiale:
Documentaire "Apocalypse": http://www.rtbf.be/tv/thematique/documentaire/detail_apocalypse-la-1ere-guerre-mondiale-episodes-3-et-4?id=8214834
La Première Guerre mondiale racontée aux enfants par la RTBF:
Les "Trois Serments" (site dédié au film): http://www.les3serments14-18.com/