« Dans un contexte de développement économique favorable marqué par les défrichements, Chièvres accède au XIIème siècle à un stade pré-urbain. Une enceinte castrale, des institutions religieuses et charitables, un doyenné particulièrement vaste, un pèlerinage fréquenté attestant de son importance dans le comté de Hainaut.
Le développement de la cité ne peut continuer sans un accord avec les seigneurs du moment à l’arbitraire desquels il faut échapper. Sans violence, le contrat est signé : la charte-loi est un document écrit auquel il faut se soumettre pour vivre la « paix de la ville ».
De plus, il est rédigé dans la langue parlée par tous et non plus en latin, apanage des clercs qu’eux seuls comprennent encore. Chacun peut prendre connaissance du texte sans avoir recours à la traduction. C’est peut-être aussi une garantie de sa parfaite application.
Témoin de son époque, expression d’une volonté d’indépendance, illustration d’un état de la langue française, la charte-loi de Chièvres est surtout à nos yeux le symbole de la lutte qu’ont menée nos ancêtres pour acquérir leur liberté, notre liberté ».
Sources: http://epinette.chez.com/Chievres/Charte/Page1.html
Lien utile: http://www.notele.be/content/view/1697/31/
Texte de la charte-loi de 1194: http://epinette.chez.com/Chievres/Charte/Page12.html
« Iceluy seel de Rasse de Gavre
a cheval ainsy pourtraict comme
il se monstre au papier est
trouvé concordant et semblable
a celuy de la susdite lettre en
parchemin, collationnes par les gens de loy de Chierves, pendu a une queue de soye vermeille, aupres duquel y estoit aussy le seel du seigneur de Rumegny.
Moy, greffyer, aussy
present a icelles
collations, RAGHET ».
Sources:http://epinette.chez.com/Chievres/Charte/Page9.html