Sources:
http://www.oratoire-nancy.org/index.php/qui-sommes-nous-/notre-fondateur-saint-philippe-neri
http://www.art-sacre.net/rome/f_189_5.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_N%C3%A9ri
Au départ:
Philippe Néri nait en 1515 à Florence. En 1532, il part à Rome, où il vit comme un ermite pendant 10 ans. Il loge chez un compatriote florentin, le directeur des douanes Caccia, dont il fera l’éducation des fils. Philippe voyage d’église en église, prie et soigne les malades à l’hôpital St Jacques des Incurables. Pendant un an, il suit des cours de philosophie et de théologie à l’université catholique romaine.
Durant la nuit, il prie dans les catacombes. En 1544, dans ce lieu, se produit l’évènement le plus marquant de sa vie intérieure.
« Philippe avait aussi pour habitude quotidienne de prier spécialement le St Esprit et de lui demander en toute humilité ses grâces et ses dons....Tandis qu’il priait ainsi un jour de l’an 1544 avec grande ardeur, il sentit soudain dans son cœur une telle explosion du grand amour du St Esprit qui le submergeait, que le cœur se mit à battre si fort dans sa poitrine qu’on pouvait l’entendre du dehors.» Cette expérience de l’amour emplit Philippe d’une joie folle, « une joie qui lui vient tout entière de l’amour de Dieu. »
Le début d'une vocation:
En 1532, la ville est encore traumatisée par le Sac de Rome de 1527. La paix se rétablit peu à peu et les bâtiments se reconstruisent. Philippe a le contact facile avec la foule. Il discute avec les gens, apaise leur esprit et leur transmet ses valeurs, par sa pastorale.
Cette expérience pastorale se retrouve dans l’ « Oratorio ». Cette grande œuvre spirituelle que Philippe a mis sur pieds a pout but de communiquer aux siens son expérience spirituelle par l’intermédiaire des temps d’oraison et de prière silencieuse, de la dévotion à l’Esprit Saint et à la Sainte Vierge, des pèlerinages aux saints, de la vie fraternelle, des prières, les conseils ascétiques (en particulier la lutte contre l’amour-propre), la lecture de la vie des saints, des Pères du désert....
Les discussions sur les écrits permettent aux fidèles de donner leur opinion et d’approfondir la vie spirituelle, la morale ou la doctrine et les « Laude » (poésies en langue italienne mises en musique) qui servent à exprimer la Foi. L’Oratorio a pour but de faire revenir l’homme vers Dieu qui a été oublié et de contrer l’ignorance, l’aveuglement et le péché. Philippe invite les laïcs à faire une réflexion sur leur vie, en rejetant le mauvais pour accueillir le bon.
La congégation de l'Oratoire:
Philippe attire tellement de confidences que son confesseur l’oblige à recevoir l’ordination pour pouvoir pardonner les péchés au nom du Christ. En 1551, St Philippe est ordonné prêtre, il vit dans la petite église de St-Jérôme-de-la-Charité, achetée par les Florentins.
Avec son ami le siennois Buonsignore Cacciaguerra, Philippe passait la matinée à confesser pour pouvoir donner la communion aux fidèles revenus, grâce à eux, à la pratique fréquente des sacrements, car dans la vie tumultueuse de la ville ils ne pouvaient s’approcher de l’Eucharistie sans se purifier au préalable.
Fondation définitive de l'Oratoire:
Philippe Néri : la fondation définitive de l’Oratoire et la construction de la Chiesa Nuova
En 1575, Philippe demande au Pape Grégoire XIII d’obtenir une église pour prêcher son « oratorio » car Saint Jérôme de la Charité devient trop petit en surface. L’église Sainte Marie de la Valicella lui est accordée. Le Pape fonde définitivement la congrégation de l’Oratoire.
Philippe entreprend alors la reconstruction de l’église trop petite pour bâtir la « Chiesa Nuova », l’église neuve comme on appelle encore aujourd’hui. En 1588, il habite avec les siens dans la maison qui voisine la Chiesa Nuova.
Au-dessus du maître-autel, le tableau représente la dernière communion de saint Jérôme.
Installé à St Jérôme de la Charité, Philippe s’occupe d'un groupe de laïcs qui grandit très rapidement. Philippe ne suit plus. Il invite quelques anciens de ses disciples à recevoir les ordres pour se consacrer aux fidèles de l’Oratorio. En 1564-65 nait la Congrégation de l’Oratoire. Philippe rédige une règle pour ses jeunes disciples.
Une plaque commémorative rappelle la naissance de la société des Oratoriens à partir des réunions organisées pour les convertis de Philippe Néri.
Les échanges spirituels spontanés entre laïcs, prières chantées en Italien, n’étaient pas encore d’usage dans les églises. Alors on se réunissait au grenier et par la fenêtre entrouverte on pouvait voir le tabernacle.
Toute cette adaptation de l’Eglise au monde moderne est protégée par Saint Charles Borromée, ami de Philippe de Néri qui partage son expérience de la prière. A deux, ils organisent le pèlerinage aux sept églises qui se réunit le dimanche jusqu’à trois mille fidèles sur les traces des apôtres et des martyrs.
Durant les dernières années de sa vie, Philippe reçoit de nombreuses visites dans ses appartements et se retire souvent dans la petite loggia qu’il a fait construire sur le toit de la maison pour y méditer de longues heures. Le 26 mai 1595, il s’éteint après avoir confessé les siens.